Voyage en Asie du Sud-Est 2015

En partant en Asie, j'avais en tête comme préjugé, comme certainement la plupart d'entre vous, que tous les moines étaient des êtres heureux, rayonnants, stables, ayant trouvé la paix intérieure. J'en ai recontré quelques uns avec qui j'ai échangé en profondeur et je peux vous affirmer que c'est faux. Eux, beaucoup plus que nous se posent des questions sur leur vie et j'ai ressenti que certains étaient très agités de l'intérieur, tourmentés voir aigris. Je vais vous parler de ces rencontres qui m'ont beaucoup fait réfléchir et m'ont appris que la plupart des êtres humains se posent des questions, ne sont pas toujours heureux, et se sentent parfois mals (stress, angoisses, déprime, énervement...).

La première rencontre a été à Chiang Mai avec un novice (=futur moine) de 19 ans. Celui-là, j'ai ressenti qu'il était nerveux, et avait envie de croquer la vie "à l'extérieur" à pleines dents et qu'il allait arrêter. Il préparait sa sortie en bossant à fond son anglais. Au cours de l'échange, on a partagé que nous avions les mêmes angoisses existentielles. Il a choisi d'être novice pour avoir une meilleure vie que ses parents très pauvres.

La deuxième rencontre a été avec "Hans", le moine du temple de Chiang Mai âgé de 29 ans qui nous enseignait la méditation (là où je suis restée une semaine). C'est lui qui est sur la première photo. La toute première fois où je l'ai approché, il nous expliquait la marche méditative, il a été déstabilisé par mon regard et m'a demandé de regarder ses pieds. Par la suite, il acceptera que je plonge mon regard profondément dans le sien pour essayer de "lire en lui"... J'ai eu la chance de pouvoir l'approcher de près, lors de nombreuses discussions devant sa maisonnette. Lui est un hyperactif complètement déjanté. Parfois, il se comporte comme un gamin, joue avec la mobilette dans la cours déserte du temple, fait des grimaces, rit aux éclats et a beaucoup de mal à se concentrer et pafois il dit des choses très sensées avec beaucoup de sérieux... Il m'annoncera indirectement en allemand (rappelez-vous, il adore l'Allemagne, les allemands et l'allemand) la veille du jour où on s'est séparé qu'il me trouve belle (venant d'un moine, le compliment n'est pas comme d'habitude, je vous assure mesdames...). Juste alors qu'on se sépare définitivement, je lui offre ma petite lampe dynamo Décathlon violette qu'il accepte directement dans sa main, geste "interdit" en principe... Un vrai rebelle :-)! De plus en bisbille avec les autres moines du temple où il vit... Il n'a pas choisi d'être moine, c'est sa mère qui lui a imposé pour "calmer son hyperactivité" (=pour s'en débarasser).

Deux anecdotes de moines aigris, toujours du temple où j'ai médité. Le premier est un jeune moine enseignant la méditation aux thailandais et d'après Hans n'aimant pas les touristes. J'avais bien remarqué qu'il ne me portait pas dans son coeur parce que je souriais trop à son goût et regardais trop les gens dans les yeux, ça doit lui paraître insolent... Un jour, je cherchais les poubelles pour vider celle de notre salle de bain pleine à craquer dont personne ne se souciait. J'étais donc en train de faire une bonne action collective, nous sommes d'accord ? Je l'interrogeai pour lui demander de l'aide. Et bien il m'a rembarré et m'a parlé comme à un chien tout en évitant mon regard en faisant un geste de la main très méprisant pour m'envoyer demander à quelqu'un d'autre. Il doit se prendre pour quelqu'un de très important à qui on ne peut pas parler de poubelles :-D! 

Le deuxième aigri, un moine d'âge mûr qui ne devait pas aimer non plus notre comportement un peu trop "à l'aise Blaise" a refusé de nous rendre nos passeports la veille de notre départ à 5h du matin en prétextant qu'il serait réveillé. Il a voulu montré qu'il avait "le pouvoir". La pression m'est montée et il a fini par accepter de nous les rendre à condition qu'on lui rende la clé de nos chambres respectives... Sachez qu'il avait rendu son passeport à notre ami russe Sergueï qui était aussi du voyage le lendemain, probablement parce que lui n'a pas fait de vague. De plus, le vieux moine devait l'avoir en travers que Hans nous emmènenait avec lui dans le super temple vers Sukhothai... J'ai d'ailleurs appris par Hans qu'il avait "viré" le jeune mojne du convoi faute de place dans le van, priorité à nous les touristes... Bonjour l'ambiance !

Enfin, le moine de la deuxième photo, que j'ai rencontré sur la butte de Luang Prabang au Laos où je m'étais rendu pour admirer le couché de soleil. J'étais calme et en paix avec moi-même, ce qui a dû l'attirer. Ils se sont assis à côté de moi, lui et son jeune accolyte. Il s'est mis à me parler comme font les touristes "Where do you come from?...". Il n'avait pas l'air très bien ni très heureux, je le sentais tourmenté... Il avait besoin de parler, de contact avec l'extérieur. Un peu plus tard, il a presque forcé les touristes à le prendre en photo, comportement pour le moindre étrange à mes yeux... Vous pouvez d'ailleurs observer sur la photo le malaise dans son sourire.

Quant au jeune novice au regard profond et énigmatique, il n'a presque pas lâché un mot...

Bangkok, le début et la fin ou le début de la fin...

Me voilà à Bangkok comme au début de ce merveilleux voyage qui m'a tant appris... 

Bangkok, le début et la fin ou le début de la fin...

Me voilà à Bangkok comme au début de ce merveilleux voyage qui m'a tant appris... 

 Je termine donc où tout a commencé...

La Thaïlande me rappelle beaucoup de bons souvenirs. Je retrouve à Bangkok les stands de nourriture dans la rue, le "Pad Thai", les photos de la famille royale dans tous les restaurants, l'impressionant traffic et... transpirer comme un cochon, être tout moite et poasseux...

Pas grand chose à vous raconter à part en ce dimanche matin, petite ballade dans un beau parc pour m'aérer. De nombreuses personnes sont là pour profiter d'un poumon dans cette ville si étouffante. Beaucoup de sportifs en tout genre s'activent : cyclistes, joggeurs, certains font des exercices de musculation. Tout le monde est là, des occidentaux, des couples, des papis thais sportifs, des familles avec enfants... Je me pose un peu sur un banc à l'ombre pour me faire un peu d'air avec mon bel éventail vietnamien et observe autour de moi un groupe de personnes faisant un art martial (ne me demandez pas lequel) et 3 papis qui jouent avec une passion sans bornes à un jeu de plateau. Curieuse et pas farouche pour un sous, je m'approche et m'installe à leur table pour observer le jeu. Finalement, je n'ai rien compris aux règles pour bouger les pions et "manger" un pion de l'adversaire, ça avait l'air compliqué. Le "plateau" était un quadrillage bleu fait main sur un bout de plastique blanc et les pions étaient de beaux jetons en bois avec un signe chinois différent sur chacun. Une équipe avec inscription rouge, l'autre avec inscription verte. Le papi à ma droite était dans tous ses états, on aurait dit qu'il jouait sa maison. Il était très concentré, tapait ses pions sur le plateau à chaque déplacement avec un mouvement sec et prompt de la main. J'ai senti que pour lui, on était pas là pour rigoler mais pour gagner ! À la fin du jeu, ils m'ont dit le nom que j'ai oublié et j'ai appris qu'ils étaient chinois. Je me suis toujours dit que quand je serai vieille et ne pourrai plus trop bouger, je prendrai encore plaisir à jouer aux cartes et à des jeux de société...

Voilà, demain soir, je rentre dans mon cher pays, je serai à Paris. Peut-être que j'aurai la sensation que les gens m'aboient dessus et j'aurai envie de pleurer, comme quand je suis rentrée d'Australie...

Oui je pense avoir changé en profondeur, avoir été enrichie de toutes ces expériences de vie et ses belles rencontres.

Je vous remercie fidèles lecteurs et lectrices d'avoir suivi mes aventures, j'espère vous avoir touché, fait rire avec mes petites anecdotes et vous avoir donné un peu de baume au coeur... Sans vous, ce blog n'aurait pas eu lieu d'exister. J'ai mis tout mon coeur et mes émotions pour le rédiger...

<3 <3 <3

Farniente...

I'm happy :-)!

Ma Nausi rayonnante :-)!

Les bébés tortues qui seront un jour libérées dans l'océan.

Inhale, exhale, inhale, exhale...

Guili, I love you...

Je ne vous ai pas encore parlé de mon sac de 80L avec extension de 10L que j'ai ouverte à Ubud pour entrer tous les cadeaux... Depuis le début du voyage, je fais pitié aux gens car tout backpacker qui se respecte a environ 60L, pas plus... Au début, le sac était "léger", maintenant, je suis à plus de 15kg, c'est du lourd ! Heureusement, j'ai un bon sac que je ne sens pas trop, merci papa.

La vie ici sur Guili Air est très calme et lente. Pas de goudron, ni voiture, ni scooter yeah ! Pas de chiens, allelujah :-)!!! Même si parfois j'ai l'impression que l'un d'entre eux va surgir en face de moi et m'aboyer dessus avec ses crocs sortis, grrr. On croise parfois un cycliste ou une charette en bois tiré par un poney essouflé avec l'écume aux babines. L'île est si petite qu'on peut se rendre de partout à pied en maximum 20 ou 30 min.  Les journées se ressemblent et sont très détendues : plage, repas, repos, snorkeling, ballades, lectures... Les préoccupations quotidiennes sont : où va-t-on manger ? Vais-je commander des bananes fries ? Quand vais-je me doucher ? L'esprit complètement libéré, rêve de tout être vivant dans notre société occidentale qui a la tête prête à exploser à tout moment...

Nous sommes allées hier sur l'île voisine, la petite soeur de Guili Air : Guili Meno. Très similaire avec encore moins d'animation. Traversée sur un bateau en bois tout en longueur, plein à craquer. Arrivée sur la plage, direct les pieds dans l'eau... Il y a même une famille italienne composée d'un jeune couple et 4 enfants en bas-âge. La mère a un corps de rêve (très mince et très musclé, ferme) alors qu'elle a apparemment accouché il y a quelques mois, allaite et doit être fatiguée, un vrai mystère, tout le monde hallucine...

J'ai quand même sauvé Nausicaa qui s'est jetée corps et âme dans une mare de boue très collante, noire et ragoûtante. Voulant allée voir le lac de plus près, Nausi se lance en disant "J'espère que ce n'est pas du sable mouvant !"dans cette boue qui a l'air sèche avec ses tongues et se retrouve scotchée, complètement engluée, prisonnière de mère nature. Elle réussit à sortir un pied pour revenir sur la terre ferme en décollant sa tongue à la main et je la hisse hors du bourbis pour libérer le second pied ! 

Petite histoire croustillante. Fin de journée, douce températures et nous voilà installées dans un bar, légèrement surélevé par rapport à la plage, face à la mer avec vue sur Guili Meno et de la bonne musique variée. Après les éternels "magic mushrooms, magic mushrooms" des serveurs et quelques tours de passe-passe pas mal du tout, je vois Nausicaa les yeux exorbités, regard fixe à l'horizon. Je me dis qu'elle a dû voir quelque chose d'extraordinaire. En fait, elle a vu à 10 km un beau blond, "taillé dans la pierre" comme elle dit, tel une statue grecque. Il nage à l'horizon et la voyant dans tous ces états, je fais la blague "il va sortir de l'eau juste en face de nous, à nos pieds !" Quelques instant plus tard, le beau blond sort de l'eau... pile poil en face de nous, à nos pieds :-D!! Nausi est dans tous ses états, se met à me regarder et me parler compulsivement pour s'occuper l'esprit. Je lui dis, "mais profite au moins du spectacle", elle ne peut pas regarder dans sa direction, alors finalement c'est moi seule qui l'observe sans gêne. Quelle histoire, tout ça pour un jeune homme musclé...

C'est le coeur un peu lourd que je me suis séparée de Nausicaa qui est partie hier matin. Me voilà à nouveau seule pour quelques jours avant le GRAND retour... Hier pour me détendre, j'ai fait un massage... très mauvais. C'était une très jeune fille qui était super speed, elle me massait à 2000 à l'heure et comme si j'étais un bout de viande :-(. En sortant de là, je me sentais stressée, pas détendue du tout... je crois que je vais arrêter les massages de spa, c'est vraiment de la crotte ! A propos massage, pour le précédent à Seminyak, j'avais choisi mon masseur qui m'avait épilé la veille et avait de bonnes mains mais je crois que je lui ai fait peur et le faux-cul m'a envoyé son collègue pendant que j'étais installée sur le ventre et ne pouvais pas voir. Mauvais massage là encore :-(...

Dernière soirée sur Gili, j'ai voulu profiter et suis allée danser. La musique était très répétitive et un peu lente, je m'endormais un peu en dansant et me surpris à plusieurs reprise en train de bailler. Je m'étais mise un peu à l'écart pour ne pas être trop dans la fumée de cigarettes ni le son trop fort et 2 personnages me tournaient autour. Un vieil australien qui essayait de me brancher et quand je me déplaçais pour m'en débarasser, je le retrouvais quelques instants plus tard à mes côtés... L'autre personne, qui me dérangait moins et semblait complètement désaxée de la tête, déclenchait des rires autour d'elle par sa façon provocative de se mouvoir. Elle dégageait pour moi une espèce d'admiration de comment je bougeais mon corps et essayait de m'imiter sans succès tout en me dévorant des yeux. A mon sens, c'était un transsexuel mais... on ne saura jamais! Mâchoires carrées, seins rigides, bassin très étroit... Sur le chemin du retour, une portion se trouvait dans l'obscurité la plus totale, heureusement que j'avais pensé à prendre ma frontale qui est tout prêt de rendre l'âme. Tout d'abord, j'entends provenant de ma gauche un bruit suspect : poule, vache, monstre de la nuit ? En tout cas, me voilà un peu sur le qui-vive quand tout à coup, une feuille séchée tombe juste à mes pieds provoquant un bruit sourd qui me fait sursauter, là j'ai cru que je me faisais attaquer... Comme on dit jamais 2 sans 3, j'entends à ma droite ce que je prends pour un soupir de vache... Pour couronner le tout, arrivée à ma chambre, je me brosse les dents dans ma salle de bain à moitié extérieure et j'entends quelque chose qui tape au plafond, lève les yeux et vois la tête d'environ 5 cm d'un énorme lézard pas farouche du tout qui m'observe tranquillement sans sourciller. Obligée de claquer des mains pour le congédier, non mais on ne peut même pas se brosser les dents en paix...

J'ai fini, le dernier jour, par faire du snorkelling, toute une histoire... Tout d'abord, il faut marcher, corail oblige, avec les palmes sur environ 40 m ce qui donne une allure complètement débile. Ensuite, il faut passer la zone où les vagues "cassent", vous fouettent le corps tout en vous déséquilibrant. Passé ces épreuves, ça n'est pas fini, arrivé dans la zone à observer, un fort courant latéral contre lequel il est impossible de lutter vous pousse. Il ne reste qu'à se laisser porter tel une feuille morte. Enfin pour terminer, il faut sortir de ce guet-apens en repassant les rouleaux qui ont grossi entre temps car la mer a baissé, marée oblige. C'est là que j'ai failli m'aplatir contre les coraux et finir cassée, égratignée. Je me suis redressée trop tard, une grosse vague est arrivée et quand je me suis retrouvée en son creux, je suis "descendue d'un étage" ! Fort heureusement et merci à ma bonne étoile, je me suis affaissée entre 2 blocs de coraux et n'est rien éfleurée du tout, j'ai juste bondi hors de l'eau pour me stabiliser sur mes chers pieds :-)! Sauvée ! Tout ça pour voir quelques poissons colorés et du corail mort pour la majorité... 

Moment de contemplation méditative pour les amateurs d'émotions et de poésie. Dernier couché de soleil sur Guili avec sa récurrente couche de nuages sur le bas du ciel qui vous cache le cercle de soleil rougeoyant final. J'observe l'onde marine à marée basse avec la lumière à contre jour. L'eau absolument immobile, de la partie précédent la barrière de corail, est telle un lac à des allures de miroir argenté aux reflets bleutés. À l'arrière plan de ce tableau, on peut voir l'écume blanc neige des vagues se brisant sur la barrière de corail dans un éternel mouvement répétitif devant l'océan d'un bleu si profond. J'observe des couples se promenant sur cette paisible étendue d'eau, cherchant ça et là un poisson prisonnier, de jolis coquillages ou encore des morceaux de corail. Une habitante de l'île passe tenant dans une main un seau et dans l'autre un petit garçon sautillant, haut comme trois pommes, qui semble se régaler de cette promenade de fin de journée.

Pour finir cet article sans fin qui a dû en faire fuir plus d'un, j'ai enfin récupéré mon passeport à Ubud des mains de la sorcière, toujours avec l'aide de mon ami le peintre. L'histoire m'aura prise un mois, là aussi, ils m'auront bien fait suer avec leur paperasse si compliquée...

Farniente...

I'm happy :-)!

Ma Nausi rayonnante :-)!

Les bébés tortues qui seront un jour libérées dans l'océan.

Inhale, exhale, inhale, exhale...

Guili, I love you...

Je ne vous ai pas encore parlé de mon sac de 80L avec extension de 10L que j'ai ouverte à Ubud pour entrer tous les cadeaux... Depuis le début du voyage, je fais pitié aux gens car tout backpacker qui se respecte a environ 60L, pas plus... Au début, le sac était "léger", maintenant, je suis à plus de 15kg, c'est du lourd ! Heureusement, j'ai un bon sac que je ne sens pas trop, merci papa.

La vie ici sur Guili Air est très calme et lente. Pas de goudron, ni voiture, ni scooter yeah ! Pas de chiens, allelujah :-)!!! Même si parfois j'ai l'impression que l'un d'entre eux va surgir en face de moi et m'aboyer dessus avec ses crocs sortis, grrr. On croise parfois un cycliste ou une charette en bois tiré par un poney essouflé avec l'écume aux babines. L'île est si petite qu'on peut se rendre de partout à pied en maximum 20 ou 30 min.  Les journées se ressemblent et sont très détendues : plage, repas, repos, snorkeling, ballades, lectures... Les préoccupations quotidiennes sont : où va-t-on manger ? Vais-je commander des bananes fries ? Quand vais-je me doucher ? L'esprit complètement libéré, rêve de tout être vivant dans notre société occidentale qui a la tête prête à exploser à tout moment...

Nous sommes

Tout le monde m'a conseillé d'aller à Kuta (Lombok), je comprends pourquoi...

Petit retour en arrière, je suis retournée danser la kizomba avec les mêmes personnes, au même endroit et le taxi qui m'a déposé m'a promis qu'il viendrait me récupérer à minuit que nenni! Cendrillon a encore fini sur le scooter de la russe mais ce coup-ci, comme on a avait failli mourir la semaine d'avant, elle a fait un effort pour moi et tout s'est bien passé...

Arrivés à Lombok, changement d'ambiance, personne sur les routes contrairement aux horribles bouchons de Bali qui vous rendent complètement fou. Oui quand on met 1h30 pour faire quelques kilomètres, même en vacances, il est dur de rester "peace inside"... Le chauffeur était tellement zen sur Lombok qu'il s'est presque endormi au volant. Je me disait "tiens il conduit tranquillement celui-là, ça me plaît bien"... Heureusement mon voisin belge portant une fort élégante moustache à la Zoro et étant le plus éveillé de la voiture s'en est rendu compte et nous a réveillé le chauffeur en lui tapottant l'épaule au moment où je voyais ses yeux se fermer complètement! Ouf, ça a bien failli se finir dans le fossé... 

Côté chauffeur, Nausicaa a déniché un local déjanté qui nous a servi de chauffeur. Personnage fort symphatique, apportant joie et bonne humeur,  jouant du ukulele aux demoiselles sur la plage... DJ Yanna dans la voiture avec le bluetooth a apporté un peu plus d'ambiance, tout le monde chantaient, tapaient dans ces mains, j'ai même dansé avec mes bras et mes épaules. La belle vie à la cool quoi! 

Le bungalow choisi par Nausicaa très simple mais finalement fera l'affaire. Rien à l'intérieur à part un lit sans draps et salle de bain avec eau froide à l'extérieur. Douche à la belle étoile, éclairée par la pleine lune les soirs où l'électricité sautait, caca sous le cagnard qui vous fait transpirer et... pas de chasse d'eau ni lavabo mais on s'y fait, croyez moi!

Un soir au restaurant, un n-ième petit garçon nous a approchés pour tenter de nous vendre des bracelets (c'est le défilé toute la journée de ces pauvres enfants qui travaillent jusqu'à tard le soir...). Celui-là je ne sais pas pourquoi, je l'ai regardé dans les yeux et il était si triste que j'ai eu instantanément envie de pleurer et de le prendre dans mes bras...

Arrivés à la plage dont vous pouvez voir les photos ci-dessus, j'étais ébahie, éblouie, tellement que Nausicaa s'est moquée de moi parce que je devenais "vulgaire" avec mes mots "ça déchire" que j'ai dit...

Cette anse en fer à cheval m'a éffectivement laisser bouche bée. Tout d'abord la première chose qu'on observe sont ces magnifiques nuances de bleu absolument paradisiaque contrastant avec la plage de fin sable blanc entourées d'arides falaises rocheuses qui dégagent quelque chose de très sauvage, de nature à l'état pur... Les vagues déferlent par bandes blanches au loin sur la barrière de corail. Tout est calme, seulement une poignée de touristes sont là sur cette plage quasiment désertique, petit coin de paradis encore inconnu. Puis les couchers de soleil orangés sur la falaise, cheveux au vent avec vue sur l'horizon infini tout en entendant le bruit des vagues se briser contre la roche déchiquetée, moments émotions gravés dans mon coeur et ma mémoire à jamais, un des plus beaux endroits que j'ai vu de ma vie...

C'est sur cette plage de l'équateur que oui j'ai eu froid en plein jour à cause du vent et ai dû mettre mon kway (j'en entends déjà certains se moquer de moi :-D!). Je ne comprenais pas pourquoi on me regardait bizarrement ce jour-là, et bien certainement à cause de mon accoutrement si peu adapté au paysage...

Ça y est, je ne suis enfin plus seule, ma Nausi est là :-)!!!

Campagne pour la jeunesse en détresse.

Mon ami le peintre, Nausi et moi sur un scooter, on a pas fini les bêtises à 30 ans :-D! Ça me rappelle mon adolescence quand on était monté à 2 sur un vélo avec un copain du collège sur l'Avenue des Olives, fort fréquentée même à l'époque...

Ils sont fous ces indonésiens, de l'essence dans des bouteilles de Vodka, on aura tout vu... hips!

Nausicaa voulant absolument voir Ubud, me revoilà à Ubud pour une semaine. Mademoiselle étant addicte au yoga, j'ai suivi le mouvement, on a même fait une session "d'ecstatic dance" pour les connaisseurs... 

Merci le Lonely Planet. On a fait 2 randos indiquées dans le guide. La première s'est terminée sur une horrible route sans trottoir avec énormément de circulation. On était obligé de marcher en file indienne tout en espérant ne pas se faire écraser. On a ensuite traversé un village où on a failli se faire bouffer par des chiens. Alors que d'autres fauves nous attendaient au tournant, on a pris la décision d'arrêter la première voiture pour se faire ramener à Ubud tranquillou-bilou... Deuxième rando, on a espéré atteindre un jour le magnifique sentier longeant un cours d'eau mais finalement, on a marché uniquement sur du goudron et décidé de faire demi-tour après être arriver dans un endroit un peu glauque. Sur notre chemin, on a croisé des français qui faisaient demi-tour, étaient également perdus. C'est ainsi que chaque jour, grâce au Lonely Planet, des gens se perdent et font des "randos" sur le goudron et les routes...

On est également "tombé" dans un boui-boui improbable perdu dans une ruelle sombre sur un couple de copains à moi en voyage de noce :-)! Pour ceux qui les connaissent, il s'agit de Loïc Pauleve de la fac et Élodie Maysou de l'IUFM. Quand même c'est fort, se retrouver nez à nez comme ça à l'autre bout du monde...

Rappelez-vous le binz pour prolonger le visa... Mon ami le peintre m'a conduit chez une dame absolument horrible, une vraie sorcière, qui sert "d'agent", c'est à dire qu'elle vous sponsorise et s'occupe de tous les papiers afin de prolonger votre visa. C'est plus cher, mais beaucoup moins de paperasses, beaucoup plus simple. Finalement, avec leurs histoires de fêtes religieuses et mes projets d'aller à Lombok, je serai 2 semaines sans passeport mais peu importe... Revenons à cette femme d'apparence tout à fait "normale" mais si néfaste "à l'intérieur". Je n'en ai jamais rencontré d'aussi terrible dans ma vie. Femme d'affaire d'environ 50 ans, fière de vous dire qu'elle possède 9 entreprises à Ubud pour vous écraser un peu plus. Cheveux courts teints, lunettes de vue, plutôt corpulente et un air plutôt sévère. Le genre de personne qui vous infantilise et vous fait vous sentir complètement minable, moins que rien, totale perte de confiance en soi. Mon ami le peintre en avait le souffle coupé, il avait du mal à parler, il avait une mine d'enterrement. De même pour moi, ma voix tremblait légèrement et j'avais du mal à parler, je sentais de la terreur en moi, mon coeur avait un rythme accélèré. Elle a même poser comme question sur un ton autoritaire comment je connaissais son prénom (par mon ami pardi!). À la fin de l'entrevue, si courte mais intense en émotions,  nous voilà sortant tout flageaolant, partageant nos sensations qui étaient les mêmes... Cette femme, un vrai rouleau compresseur sans émotions, un coeur de pierre dont la vie ne doit pas être poésie et bouquet de fleurs...

Je n'ai pas de photo de Seminyak (celles-là sont d'Ubud), rien à voir, des boutiques (chères), des resto et une plage pas extraordinaire, surtout d 'énormes vagues pour surfer. Pour ma part, je me suis contentée de m'amuser à sauter dans l'écume des puissantes vagues, ça suffit pour se faire chahuter, faire des sauts de 10m, perdre pied, bain à bulles naturel...

Quelques anecdotes quand même, il n'y a pas grand chose à voir mais il se passe des choses quand même...

Pour prolonger mon visa, c'est un vrai bordel, il faut trouver quelqu'un qui vous "sponsorise", fasse une lettre pour vous, photocopie sa carte d'identité... en plus, il faut se rendre par 3 fois au bureau de l'immigration, ça prend une semaine, allelujah! La palme pour couronner le tout, fermé jusqu'à lundi prochain pour cause de fête religieuse... Finalement, ça m'a bouffé la journée et mon énergie... pour rien.

 Il n'y a pas à dire, qu'on soit vêtue d'une robe courte ou d'un short large, T-shirt, tongues et avec des sachets plastiques à la main ou encore avec un tissus sur la tête, on ne vous regarde pas de la même façon...

À chaque fois que je passe devant un certain resto où se situe une statue grandeur nature très réaliste d'un énorme crocodile, je sursaute, mon coeur fait un bond dans ma poitrine, comme si un danger me guettait, une bête allait m'attaquer (mais non Yanna, ce n'est que de la déco...). À chaque fois le même scénario, je n'y pense pas tout, marche tranquillement puis je sens une masse immense suspecte à ma droite, me tourne pour voir, découvre mon cher croco et sursaute... Y en a qui sont pas tranquilles quand même...

Hier soir, je suis sortie danser la kizomba, depuis 5 mois que j'en suis privée et que ça me manque, houra :-)!! Enfin des bons danseurs, des gens sympas, super ambiance ! Tout le monde me souriait, j'ai même eu droit à plein de bisous et de câlins, encore plus que d'habitude. Arrive la fin de la soirée, le taxi que le gars du resto m'a appelé n'est jamais arrivé, j'ai dû rentrée sur le scooter d'une russe complètement allumée qui a insisté pour me ramener à la place d'un autre en affirmant qu'elle est une "excellente conductrice"... Elle roulait comme une dingue, super vite, doublait tout le monde, passait son temps à freiner et accélérer, une vrai excitée je vous jure... Bien sûr, j'étais sans casque, pas très rassurée (à chaque fois que je monte sur un de ces satanés scooters, j'espère que c'est la dernière fois...). Ce qui devait arriver arriva, on a failli se vautrer. La voilà qui arrive à fond à une intersection, une voiture à l'arrêt en face qui attend pour tourner, une arrivant de la gauche avec la priorité que mademoiselle lui grille en faisant un sacré écart sur la droite suivi d'un écart sur la gauche pour ne pas se prendre la voiture d'en face ! Je planais tellement sur mon petit nuage après cette magnifique soirée que je n'ai même pas eu peur, pas le temps peut-être (rien à voir avec le croco, comme quoi, les peurs ne sont pas du tout rationnelles !). Quelques mètres plus loin, on se fait arrêter par les flics. Je vous raconte pas comme la russe vous les a envoûtés avec son sourire ravageur, sa robe blanche très courte et très moulante, son assurance et la discrète petite caresse de la main. Le pouvoir manipulateur de certaines femmes,  très puissant... Elle a juste montré son permi, j'ai expliqué l'absence de casque par le taxi qui n'est jamais arrivé, le flic nous a dit "c'est la dernière fois" et on est reparti... à fond !

Pour les amateurs de la culotte, petite anecdote légère. Alors que je marchais dans la ruelle menant à ma guest house vêtue de ma petite robe bleue (celle que vous connaissez des photos), une bourasque m'a soulevé la robe jusqu'au nombril d'un coup, sans prévenir ! Juste à ce moment-là, un 4×4 passait juste en face de moi, ils ont dû bien se marrer et... se rincer l'oeil ! Je précise que c'est la première fois que ça m'arrive :-D!

Détail qui a son importance : contrairement à ce que tout le monde m'a dit, Bali n'est pas du tout bouddhiste mais hindouiste, rien à voir. Les habitants sont très pratiquants et font des offrandes chaques jours à leurs dieux composées de fleurs, de riz et d'encens sur fond de feuille de bananier. J'ai une fâcheuse tendance à marcher dessus ce qui est fort embarassant car le riz... c'est TRÈS collants... Ils ont de nombreuses cérémonies tout au long de l'année. 

Marseille est partout, même à l'autre bout du monde...

Elles sont pas mignonnes les petites balinaises apprenant à danser la danse traditionnelle ? (Bon ok de face, la photo aurait été mieux...)

Les fameuses rizières si vertes qui s'étendent à perte de vue dans le crépuscule en cette douce soirée de juin...

Quelle tendresse dans l'oeuvre d'art, je n'ai pas de mots...

Peinture intitulée "The blue girl" par l'artiste. Je suis très fière de ma soeur jumelle :-)!

Il est pas mignon le bébé singe qui joue avec ma sandale ? Surtout rester absolument immobile sous peine de se faire mordre par la maman qui veille au grain...

J'adore Ubud et m'y sens bien depuis le début. Ville très animée, beaucoup de choses à voir et à faire. Ville artistique par essence peuplée d'artistes en tout genre, petites rues où on déniche bien souvent une galerie d'art entre deux boutiques. J'ai trouvé un petit magasin de musique fort sympathique où je joue de temps en temps de la "happy drum", instrument metallique creux et sphérique aplati qui me transporte littéralement et m'apaise en profondeur avec ses vibrations lentes et graves qui me pénètrent...

J'ai quand même changé 3 fois de chambres. Après le vieux pervers sexuel (décidément, je les attire...) qui me matte par la petite fenêtre en soulevant le rideau alors que je suis toute nue sur le lit et la gentille gérante qui me fout à la porte parce que je n'ai pas confirmé que je restais et qu'elle avait des résas via internet, me voilà dans un bel endroit, tranquille entourée d'oiseaux gazouillants et de poissons multicolores juste devant ma terrasse.

Lors de ma visite au musée ARMA, j'ai assisté à un spectacle éphémère très touchant et esthétique. Alors que j'observais un immense tableau contemporain noir et blanc intitulé "Yin et Yang", un magnifique papillon orange vif s'est posé sur le tableau. Imaginez le contraste de couleur saisissant... Le temps que je sorte l'appareil photo et zoome, le papillon s'envola... râté mais l'image restera à jamais gravé dans ma mémoire...

C'est lors de cette visite que j'ai rencontré le peintre qui a fait mon portrait que vous pouvez voir ci-dessus. Il m'a invité à m'asseoir à sa table pour échanger parce que j'étais vêtue de ma petite robe printanière d'un superbe bleu et portais mes immenses créoles rose fushia fluo. On promène, on papotte et de fil en aiguille, je ou il, on ne sait plus, propose de me peindre. Me voilà ravie, être peinte est l'un de mes rêves... Il s'avèrera que je suis un très bon modèle car je reste absolument immobile pendant très longtemps, le regard fixe, perdue dans mes méditations... Finalement, on a sympathisé, il me ballade avec son scooter et me peint régulièrement. Ainsi je ne me sens plus seule avant l'arrivée de ma chère Nausicaa :-). 

Hier j'étais dans la forêt sacrée des singes. Après des débuts timides où je ne voulais pas être approchée par un singe de peur qu'il me morde ou me vole quelque chose, j'ai finis avec des singes sur la tête, sur la nuque, assis sur ma main gauche ou encore mon sac à doc. J'ai adoré :-)!! Les singes sont très câlins mais également très voleurs.  Ils font les poches des touristes et des sacs à dos. J'avais pris soin de vider mes filets externes et avais oublié 2 minis tubes de dentifrice de l'aéroport et un petit bonbon à la menthe qu'ils ont bien sûr trouvé, ça leur aura donné bonne haleine. Je revois le petit singe intelligent téter mon tube de dentifrice vert fluo après avoir déviser le bouchon, mâlin tout plein... Je me suis faite une petite frayeur car en voulant vérifier mes poches, les macaques m'ont, bien sûr, vue agir et je me suis retrouvée avec plusieurs singes, dont un plutôt gros, me sautant et me grimpant dessus alors que j'étais debout. J'ai ouvert mes mains, tout lâché par terre et suis, surtout, restée calme... J'avais peur de me faire carapater mes lunettes, je suis donc restée avec mes lunettes de soleil, moins importantes et dotées d'un cordon, tout l'après midi, à l'ombre de la forêt, je me sentais franchement dans la pénombre... J'espère qu'ils ne m'auront pas refilé leurs poux !

Je ne vous ai plus rien raconté car je suis restée à Ubud 2 semaines et mes journées se ressemblent. Je passe la plupart de mon temps avec mon ami le peintre, il me fait visiter les environs, temples et rizières à gogo, petites ballades avec un paysage toujours très vert avec des horizons de cocotiers et des vilains moustiques complètement accro de ma peau (ça rime), discussions très ouvertes sur tous les sujets, et bien sûr, des heures de pose pour les tableaux, comme quoi, ça sert "d'être un santon", surnom que m'avait trouvé Alex.

Petites anecdotes animalières pour un peu de fantaisie. J'ai caressé sur le bord d'un grand bassin de gros poissons multicolores qui venaient manger la nourriture que leur donnait un petit garçon, un vrai jeu d'enfants me direz-vous... C'était tout gluant, comme les poissons qu'on achète au supermarché.

Alors que nous buvions une tisane avec vue sur la nature verdoyante et les cocotiers, je repérai une grande chienne blanche, très fine avec un regard très doux. Je la fis s'approcher de moi, commençai à la caresser, lui faire quelques points de pression de part et d'autre de la colonne vertébrale et ni une ni deux, la voilà qui tout d'abord s'asseoit puis... s'allonge sur le dos, les 4 fers en l'air pour que je lui caresse le ventre :-)! Je crois qu'elle a apprécié mes mains de velour...

Ce matin, j'ai nourri les poissons de mon "Home stay" à la main, c'était génial :-)! Je mettais des granulés pour les poissons dans ma main que je plongeais dans le bassin et les beaux poissons orange fluo devenaient tout fous, ils me suçaient les doigts, me tétaient la paume de la main, se jettaient littéralement sur la nourriture, j'ai pu en profiter pour en caresser quelques uns ni vu ni connu, pas farouches ces poissons... En tout cas, sensation très agréable qui m'a bien fait rire :-D!

Oui j'aime bien toucher à tout, comme vous l'aurez remarqué, à tous les sens du terme :-D!

Demain, en route pour Seminyak, la plage, la danse...

Microcosmos :

 Petite fantaisie :

Me voilà à Bali depuis quelques jours :-)! Après la nuit blanche, je suis arrivée sur mon nuage à Pemuteran. Un monsieur en scooter m'a ramassée sur la route pour me montrer la chambre qu'il loue. J'ai trouvé ainsi un super endroit où j'étais seule (il n'y a qu'une chambre à louer) avec un grand jardin plein de citrons verts. La chambre était super clean, spacieuse, le seul bémol, il y avait une chatte et ses bébés dans le faux plafond donc j'entendais miauler, des bruits de pattes et bien sûr les coqs des voisins qui se promenaient dans mon jardin et venaient me casser les oreilles. 

J'ai effectué 2 sorties avec masque et tuba. L'une à la plage où ils font pousser du corail artificiel sur des structures metalliques grâce à de l'électricité. C'est magnifique, je n'ai jamais vu du corail aussi coloré qui bien sûr attire les poissons encore plus colorés qui vont avec... L'autre sortie dans un parc national autour d'une île. C'est un vrai défilé de couleurs, surtout dans les tons jaunes et bleus. On retiendra les petits poissons bleus fluo, Nemo qui se cache dans les anémones et son vieux copain à la cicatrice, les superbes étoiles de mer d'un bleu plutôt clair qui vous hypnotise, le corail jaune pâle auréolé de jaune vif... C'est hallucinant les belles choses que nous concocte mère nature. 

Le retour de l'île n'a pas été triste... Il y avait un fort vent, un bon force 5, notre rafio en bois, qui était dirigé juste en faisant pivoter le moteur à la main, prenait l'eau (la pompe manuelle pour évacuer l'eau s'est cassée en route). Les vagues nous giflaient littéralement tout le corps, tout le monde était trempé jusqu'aux os, grelottant de froid, couverts de chair de poule. J'étais enroulée, en boule pour conserver un peu de ma chaleur, dans ma serviette jusqu'au crâne telle une momie... La traversée aura duré ainsi une bonne demi-heure, je me serais bien collée à quelqu'un pour me réchauffer un peu... 

Rencontre su la plage avec un petit amour de 21 mois...

Après qu'un chien ait uriné sur mon sac plastique avec toutes mes affaire à l'intérieur pendant que je me relaxais sur la plage, je fis la rencontre de ce petit garçon. Son papa le déposa contre le parapet haut d'une trentaine de centimètres longeant la plage à juste 2m de moi. Je l'observais et trouvais son calme exceptionnel pour son jeune âge. Il ne bougeait pas, observait les gens vaquer à leurs occupations autour de lui. De tant en tant, son regard croisait le mien et il me lançait des sourires tout plein d'amour, de ceux qui vous font fondre sur place... Ensuite, on a commencé à taper dans nos mains, faire des bruits avec notre bouche par mimétisme. Son papa observant notre manège a fini par venir pour nous aider à "briser la glace". Il lui dit de m'offrir un paquet de cacahuètes enrobés. C'était trop mimi, il avait un peu peur de m'approcher, il était tout intimidé... J'ai ensuite papotté avec son papa parlant très bien anglais, chauffeur de touristes. Avant de partir, il m'a envoyé son fils me faire un bisous, je lui en ai rendu 2 et un petit câlin, trop chou :-)! (Peut-être que son père voulait aussi un bisous, on ne saura jamais !).

Le dernier soir, alors que j'étais absorbée par mon écran sur internet, je sentis une odeur de brûlé mais ma petite voix m'a tout de suite dit, "l'odeur vient de la cuisine". Faux ! La serviette en tissus de la table à côté de moi était en train de crâmer, la faute au vent et à la bougie flottante. Heureusement, l'anglaise qui mangeait à la table derrière moi a fini par s'en apercevoir... Dans la nuit qui a suivi, j'ai été réveillée par une odeur de... feu. Après avoir scrupuleusement reniflé ma chambre, j'en ai conclu que l'odeur venait de la gauche de ma chambre. Je suis donc sortie en petite culotte, suis montée sur le rebord de ma terasse pour voir quelque chose... rien. J'ai fini par me rendormir, en espérant ne pas flamber dans la nuit... Mais qui peut bien avoir l'idée de faire un feu à 1h30 de la nuit, je me demande, on ne saura jamais.  Ma peur de feu me vient certainement de ma tendre enfance où la pinède juste derrière chez nous a brûlé plusieurs fois avec évacuation de la maison... 

Petite anecdote de car : un américain d'environ 60 ans, seul blanc dans la car local avec moi avec qui j'ai juste échangé quelques mots, a refusé de donner plus de 2 euros pour 4h de car, il s'est donc fait jeter dehors là où je suis descendue, vlan !

Levé de soleil entre 2 épaisses couches de nuages au mont Batur, volcan actif haut de 1717m.

Comme dans la pub pour Volvic avec en plus la vapeur d'eau :

Quoi dire de l'ascension du volcan Batur ? Et bien j'en ai bien bâvé pendant 2h dans la nuit pour finalement assister à un levé de soleil dans les nuages mais le dieu soleil nous est finalement apparu entre deux strates de nuages avec une superbe couleur orangé et des rayons de soleil de toute beauté inondant la plaine et son lac immobile... ce volcan ne crâche que de la vapeur d'eau donc pas d'odeur d'oeuf pourri ni de gaz qui vous brûle les poumons à vif :-)! Pour ceux qui ont l'habitude de randonner avec moi, je suis montée comme un escargot fatigué et descendue comme une fusée sur un étroit chemin pentu avec une épaisse couche de sable volcanique noir, mieux que les meilleurs éboulis des calanques car plus souple... j'avais la sensation de voler, d'être libre, le bonheur de gambader dans la nature quoi! Certains comprendront tout le plaisir procuré par cette envolée sablonneuse sur le rebord de Batur...

Dans le village mort du pied du volcan, un guide qui passait par là et avait l'air de s'ennuyer, tout comme moi, me proposa de m'emmener me baigner dans une source d'eau chaude avec des locaux, proposition que je m'empressai d'accepter. Arrivé au fameux endroit, quelle ne fut pas ma surprise de voir un tas de gens se baigner au milieu.... des immondices, ce qui n'avait pas l'air de les gêner le moindre du monde ! Des plastiques divers et variés flottaient ça et là dans l'eau, et tout autour du bassin improvisé, des tas de déchets. De plus, l'impression de crasse était accentuée par la couleur de l'eau noire puisque le fond était constitué de graviers volcaniques. Bon j'ai pris sur moi et me suis assise dans l'eau et ai observé longuement les gens avec plaisir. Apparemment, ils utilisaient l'endroit quotidiennement afin de se laver le corps, les cheveux, les dents, se raser... Les enfants jouaient dans l'eau, l'un d'entre eux a même réussi à attraper un poisson à l'aide d'un plastique, un autre me tournait autour, j'en profitais pour le chatouiller.

J'en profite pour vous parler de mon empathie naturelle, mon aptitude à écouter les gens malheureux. Le guide qui a organisé mon excursion m'a presque pleuré dans les bras parce qu'il était triste comme la pluie parce qu'il était seul depuis ...7 ans! Avant il y avait eu la thailandaise à l'aéroport de Singapour qui avait les larmes aux yeux parce qu'elle avait perdu son mari soldat et que d'après elle, tous les autres hommes étaient mauvais et ne le valaient pas... Le monsieur du bus de Surabaya qui a perdu son fils dans un accident de voiture...