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Voyage en Asie du Sud-Est 2015
8 août 2015

Guili

Farniente...

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I'm happy :-)!

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Ma Nausi rayonnante :-)!

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Les bébés tortues qui seront un jour libérées dans l'océan.

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Inhale, exhale, inhale, exhale...

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Guili, I love you...

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Je ne vous ai pas encore parlé de mon sac de 80L avec extension de 10L que j'ai ouverte à Ubud pour entrer tous les cadeaux... Depuis le début du voyage, je fais pitié aux gens car tout backpacker qui se respecte a environ 60L, pas plus... Au début, le sac était "léger", maintenant, je suis à plus de 15kg, c'est du lourd ! Heureusement, j'ai un bon sac que je ne sens pas trop, merci papa.

La vie ici sur Guili Air est très calme et lente. Pas de goudron, ni voiture, ni scooter yeah ! Pas de chiens, allelujah :-)!!! Même si parfois j'ai l'impression que l'un d'entre eux va surgir en face de moi et m'aboyer dessus avec ses crocs sortis, grrr. On croise parfois un cycliste ou une charette en bois tiré par un poney essouflé avec l'écume aux babines. L'île est si petite qu'on peut se rendre de partout à pied en maximum 20 ou 30 min.  Les journées se ressemblent et sont très détendues : plage, repas, repos, snorkeling, ballades, lectures... Les préoccupations quotidiennes sont : où va-t-on manger ? Vais-je commander des bananes fries ? Quand vais-je me doucher ? L'esprit complètement libéré, rêve de tout être vivant dans notre société occidentale qui a la tête prête à exploser à tout moment...

Nous sommes allées hier sur l'île voisine, la petite soeur de Guili Air : Guili Meno. Très similaire avec encore moins d'animation. Traversée sur un bateau en bois tout en longueur, plein à craquer. Arrivée sur la plage, direct les pieds dans l'eau... Il y a même une famille italienne composée d'un jeune couple et 4 enfants en bas-âge. La mère a un corps de rêve (très mince et très musclé, ferme) alors qu'elle a apparemment accouché il y a quelques mois, allaite et doit être fatiguée, un vrai mystère, tout le monde hallucine...

J'ai quand même sauvé Nausicaa qui s'est jetée corps et âme dans une mare de boue très collante, noire et ragoûtante. Voulant allée voir le lac de plus près, Nausi se lance en disant "J'espère que ce n'est pas du sable mouvant !"dans cette boue qui a l'air sèche avec ses tongues et se retrouve scotchée, complètement engluée, prisonnière de mère nature. Elle réussit à sortir un pied pour revenir sur la terre ferme en décollant sa tongue à la main et je la hisse hors du bourbis pour libérer le second pied ! 

Petite histoire croustillante. Fin de journée, douce températures et nous voilà installées dans un bar, légèrement surélevé par rapport à la plage, face à la mer avec vue sur Guili Meno et de la bonne musique variée. Après les éternels "magic mushrooms, magic mushrooms" des serveurs et quelques tours de passe-passe pas mal du tout, je vois Nausicaa les yeux exorbités, regard fixe à l'horizon. Je me dis qu'elle a dû voir quelque chose d'extraordinaire. En fait, elle a vu à 10 km un beau blond, "taillé dans la pierre" comme elle dit, tel une statue grecque. Il nage à l'horizon et la voyant dans tous ces états, je fais la blague "il va sortir de l'eau juste en face de nous, à nos pieds !" Quelques instant plus tard, le beau blond sort de l'eau... pile poil en face de nous, à nos pieds :-D!! Nausi est dans tous ses états, se met à me regarder et me parler compulsivement pour s'occuper l'esprit. Je lui dis, "mais profite au moins du spectacle", elle ne peut pas regarder dans sa direction, alors finalement c'est moi seule qui l'observe sans gêne. Quelle histoire, tout ça pour un jeune homme musclé...

C'est le coeur un peu lourd que je me suis séparée de Nausicaa qui est partie hier matin. Me voilà à nouveau seule pour quelques jours avant le GRAND retour... Hier pour me détendre, j'ai fait un massage... très mauvais. C'était une très jeune fille qui était super speed, elle me massait à 2000 à l'heure et comme si j'étais un bout de viande :-(. En sortant de là, je me sentais stressée, pas détendue du tout... je crois que je vais arrêter les massages de spa, c'est vraiment de la crotte ! A propos massage, pour le précédent à Seminyak, j'avais choisi mon masseur qui m'avait épilé la veille et avait de bonnes mains mais je crois que je lui ai fait peur et le faux-cul m'a envoyé son collègue pendant que j'étais installée sur le ventre et ne pouvais pas voir. Mauvais massage là encore :-(...

Dernière soirée sur Gili, j'ai voulu profiter et suis allée danser. La musique était très répétitive et un peu lente, je m'endormais un peu en dansant et me surpris à plusieurs reprise en train de bailler. Je m'étais mise un peu à l'écart pour ne pas être trop dans la fumée de cigarettes ni le son trop fort et 2 personnages me tournaient autour. Un vieil australien qui essayait de me brancher et quand je me déplaçais pour m'en débarasser, je le retrouvais quelques instants plus tard à mes côtés... L'autre personne, qui me dérangait moins et semblait complètement désaxée de la tête, déclenchait des rires autour d'elle par sa façon provocative de se mouvoir. Elle dégageait pour moi une espèce d'admiration de comment je bougeais mon corps et essayait de m'imiter sans succès tout en me dévorant des yeux. A mon sens, c'était un transsexuel mais... on ne saura jamais! Mâchoires carrées, seins rigides, bassin très étroit... Sur le chemin du retour, une portion se trouvait dans l'obscurité la plus totale, heureusement que j'avais pensé à prendre ma frontale qui est tout prêt de rendre l'âme. Tout d'abord, j'entends provenant de ma gauche un bruit suspect : poule, vache, monstre de la nuit ? En tout cas, me voilà un peu sur le qui-vive quand tout à coup, une feuille séchée tombe juste à mes pieds provoquant un bruit sourd qui me fait sursauter, là j'ai cru que je me faisais attaquer... Comme on dit jamais 2 sans 3, j'entends à ma droite ce que je prends pour un soupir de vache... Pour couronner le tout, arrivée à ma chambre, je me brosse les dents dans ma salle de bain à moitié extérieure et j'entends quelque chose qui tape au plafond, lève les yeux et vois la tête d'environ 5 cm d'un énorme lézard pas farouche du tout qui m'observe tranquillement sans sourciller. Obligée de claquer des mains pour le congédier, non mais on ne peut même pas se brosser les dents en paix...

J'ai fini, le dernier jour, par faire du snorkelling, toute une histoire... Tout d'abord, il faut marcher, corail oblige, avec les palmes sur environ 40 m ce qui donne une allure complètement débile. Ensuite, il faut passer la zone où les vagues "cassent", vous fouettent le corps tout en vous déséquilibrant. Passé ces épreuves, ça n'est pas fini, arrivé dans la zone à observer, un fort courant latéral contre lequel il est impossible de lutter vous pousse. Il ne reste qu'à se laisser porter tel une feuille morte. Enfin pour terminer, il faut sortir de ce guet-apens en repassant les rouleaux qui ont grossi entre temps car la mer a baissé, marée oblige. C'est là que j'ai failli m'aplatir contre les coraux et finir cassée, égratignée. Je me suis redressée trop tard, une grosse vague est arrivée et quand je me suis retrouvée en son creux, je suis "descendue d'un étage" ! Fort heureusement et merci à ma bonne étoile, je me suis affaissée entre 2 blocs de coraux et n'est rien éfleurée du tout, j'ai juste bondi hors de l'eau pour me stabiliser sur mes chers pieds :-)! Sauvée ! Tout ça pour voir quelques poissons colorés et du corail mort pour la majorité... 

Moment de contemplation méditative pour les amateurs d'émotions et de poésie. Dernier couché de soleil sur Guili avec sa récurrente couche de nuages sur le bas du ciel qui vous cache le cercle de soleil rougeoyant final. J'observe l'onde marine à marée basse avec la lumière à contre jour. L'eau absolument immobile, de la partie précédent la barrière de corail, est telle un lac à des allures de miroir argenté aux reflets bleutés. À l'arrière plan de ce tableau, on peut voir l'écume blanc neige des vagues se brisant sur la barrière de corail dans un éternel mouvement répétitif devant l'océan d'un bleu si profond. J'observe des couples se promenant sur cette paisible étendue d'eau, cherchant ça et là un poisson prisonnier, de jolis coquillages ou encore des morceaux de corail. Une habitante de l'île passe tenant dans une main un seau et dans l'autre un petit garçon sautillant, haut comme trois pommes, qui semble se régaler de cette promenade de fin de journée.

Pour finir cet article sans fin qui a dû en faire fuir plus d'un, j'ai enfin récupéré mon passeport à Ubud des mains de la sorcière, toujours avec l'aide de mon ami le peintre. L'histoire m'aura prise un mois, là aussi, ils m'auront bien fait suer avec leur paperasse si compliquée...

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